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La Coupe du Monde de Football fait vibrer l'audience sur tous les écrans
Evénement planétaire par excellence, la compétition sportive affole souvent les compteurs d’audience … tous écrans confondus !
La Coupe du Monde de football tient une place à part dans le cœur des Français. Au palmarès des 20 meilleurs scores d’audience depuis 1989, les matchs de la compétition occupent la moitié du tableau et trois des cinq premières places à plus de 20 millions de téléspectateurs. La palme revient à la demi-finale Portugal-France du mercredi 5 juillet 2006, qui a rassemblé 22,2 millions de supporters (76,8% de pda). Rares sont les autres compétitions à rivaliser avec cet événement sportif planétaire. L’Euro 2000, qui a couronné l’équipe de France deux ans après son sacre mondial de 1998 en France, a profité de l’euphorie ambiante et est le seul autre événement sportif international à figurer à trois reprises dans le Top 20 des meilleurs scores d’audience depuis 1989. D’autres compétitions peuvent néanmoins approcher les scores de la Coupe du Monde, quand la France va loin dans la compétition : par exemple la Coupe du monde de rugby 2011.
L’événement bat des records d’audience dans tous les pays
Au niveau international, l’événement a le même succès. L’Allemagne bat des records d’audience, et ce, que le pays soit hôte de la compétition comme en 2006 (29,7 millions de téléspectateurs devant la demi-finale Allemagne-Italie) ou seulement compétiteur (record à 31,1 millions de supporters devant la demi-finale Allemagne-Espagne en 2010 en Afrique du sud). En Italie, pays fan du ballon rond, les supporters sont tout aussi nombreux, avec un record à près de 26 millions de supporters (85,8% de pda) lors de la demi-finale Italie-Bulgarie en 1994 et un autre à plus de 89% de pda (23,7 millions de téléspectateurs) lors du huitième de finale Corée du Sud-Italie en juin 2002. Si les audiences sont moins spectaculaires dans d’autres pays européens, on notera néanmoins qu’aux Pays-Bas, les soirs de match de l’équipe nationale, le public néerlandais est très mobilisé. Ainsi, pour la finale de la Coupe du Monde 2010, opposant les Pays-Bas à l’Espagne, la pda de la chaîne Nederland 1 a passé la barre des 90% (8,5 millions de supporters) !
Quand l’équipe de France perd, les Français boudent, quand elle gagne…
Pour autant, même si le public français regarde largement la compétition, son audience dépend souvent des résultats de l’équipe nationale. En 2006, en Allemagne, année où les Bleus sont allés en finale face à l’Italie, l’audience moyenne de la compétition s’est établie à près de 6,8 millions de supporters (42,9% de pda) et elle est montée à près de 19,2 millions de téléspectateurs (73% de pda) concernant spécifiquement les sept matches des Bleus. Quatre ans plus tard, en Afrique du Sud, alors que l’équipe de France ne passe pas le premier tour, l’audience moyenne de la compétition se tasse à 4,9 millions de téléspectateurs (32,3% de pda), et celle des trois matchs français chute à 12,8 millions (59,5% de pda). En effet, les finales où la France jouait sont bien souvent les meilleures audiences de la compétition, tirant ainsi à la hausse l’audience moyenne de la compétition. Quand la France arrive en finale, alors les Français vibrent avec leur équipe : près de 20,6 millions de supporters (75,6% de pda) ont crié victoire le 12 juillet 1998, près de 22,2 millions (80,4%) ont pleuré devant le sacre de l’Italie le dimanche 9 juillet 2006. A l’inverse, ils montrent moins d’intérêt quand la finale est étrangère : 12,2 millions (76% de pda) étaient présents devant leur poste pour Brésil-Allemagne en 2002, dans l'après-midi, et 14,1 millions (63,1%) ont suivi Pays-Bas-Espagne en 2010 (en prime time).
21% des Français ayant l'intention de suivre la Coupe du Monde prévoient de commenter les matchs ou suivre les réactions des internautes sur les réseaux sociaux
La Coupe du Monde de football est d’abord un événement que l’on regarde devant son poste de télévision. Selon une étude dédiée réalisée auprès de 1 000 internautes de 15 ans et + du 28 mai au 2 juin, plus de 90% des personnes ayant l’intention de suivre la compétition (96%) le feront devant leur téléviseur, et ce quels que soient le sexe, la tranche d’âge, la catégorie socio-professionnelle ou la localisation (province/Ile de France).
Pour autant, les écrans secondaires seront utiles à bon nombre d’entre eux, notamment aux 15-24 ans. 51% des moins de 25 ans qui regarderont un match en direct à la télévision ont l’intention d’utiliser leur téléphone portable en même temps (contre 22% en moyenne), 34% leur ordinateur (27% pour l’ensemble) et 21% une tablette (17% en moyenne). Les 15-24 sont ainsi 38% à avoir l’intention de commenter ou suivre les réactions des internautes sur les réseaux sociaux pendant qu’ils regarderont un match contre 21% pour l’ensemble des internautes. Et ils privilégieront leur téléphone mobile (25%) puis l’ordinateur (16%). Tandis que l’ensemble des Français qui prévoient de suivre la compétition préféreront d’abord utiliser l’ordinateur (12%) puis le téléphone mobile (10%). Une large majorité (69%) de tous ceux qui prévoient de commenter l’événement sur internet le feront sur les réseaux sociaux avec leurs contacts, 33% sur les sites / réseaux sociaux des chaînes qui retransmettent l’évènement, 20% sur les sites et/ou applications de sport, 19% sur des forums et 15% sur les pages ou comptes des sportifs et / ou équipes concernés par la retransmission en cours.
A noter enfin, 15% des Français ont l’intention de suivre la Coupe du Monde sur leur lieu de travail, une intention plus marquée chez les hommes (21% d’entre eux pensent le faire) et les 25-34 ans (24%). Sur le lieu de travail, 6% des Français suivront la Coupe du Monde sur ordinateur, 5% sur téléphone mobile et 4% sur téléviseur.
Un impact direct sur la pda des chaînes
La Coupe du Monde sourit aux chaînes qui la diffusent et elle a un impact direct sur les parts d’audience. En 2006, TF1 réalise ses deux meilleures parts d’audience mensuelles de l’année en juin et juillet, à respectivement 32,8 et 33,8%, largement au-dessus de celles de 2007 (respectivement 30,5% et 30,2% en juin et juillet). M6, second diffuseur de la manifestation, observe le même phénomène sur le mois de juin 2006, qui enregistre 14,7% de pda, contre 11,4% un an plus tard. En 2010, bien que diluée sur trois chaînes (TF1, France 2, France 3), la compétition stimule les parts d’audience de TF1 et de France 2, notamment à la fin de la compétition. Ainsi, TF1 enregistre 23,9% de pda en juillet 2010. C’est 1,1 point de plus qu’en juillet 2011. France 2, elle, réalise 1,9 point de pda de plus entre juillet 2010 (à 18,9%) et juillet 2011 (17%).
Les hommes surconsomment la compétition
Les hommes, évidemment, sont le premier public de la Coupe du monde. Fidèles parmi les fidèles… Même dans la défaite ! Durant la compétition (2006 et 2010), les hommes représentent plus de 60% de l’audience tandis qu’ils comptent pour moins de la moitié de l’audience des chaînes diffuseurs en moyenne sur l’ensemble de la période. Le cœur des femmes, lui, s’emballe beaucoup plus modérément et principalement quand il peut vibrer pour les Bleus ! En 2006, elles représentent ainsi 38,4 % de l’audience de la compétition contre 35,2% en 2010.
Les pics d’audience sur les sites et applications de sport et davantage de vidéos
Si la Coupe du Monde de football est, par définition, un événement que l’on regarde devant un grand écran, avec les amis et/ou la famille, les grandes compétitions de football influencent également la consommation de contenus sportifs sur les autres écrans : ordinateur, mobile et tablette.
Certes, l'audience des sites Internet de sport progresse inéluctablement depuis 2009, mais des pics sont observés les mois des compétitions. Ainsi, lors de la phase de poule de la Coupe du Monde 2010 (du 11 au 25 juin), les sites de sport ont rassemblé 4,9 millions d'internautes par jour en moyenne, avec une pointe à près de 6,4 millions le 22 juin, jour de l’ultime rencontre des Bleus face à l’Afrique du Sud. Après l'élimination de l'équipe de France, la deuxième partie de la compétition (26 juin au 11 juillet) a enregistré une moyenne quotidienne plus faible, à seulement 3,9 millions d'internautes. Concernant les profils, la part des femmes internautes visitant les sites de sport augmente sensiblement lorsqu'il y a une compétition internationale de football. Elles représentent 47% de l'audience en juin 2010 et 2012, contre moins de 46% en juin 2011 et 2013. Les 35-49 ans sont quant à eux la catégorie la plus représentée (1/3 des visiteurs). Dans le top 15 mensuel des sites de sport, les sites spécialisés dans le football sont plus nombreux en juin 2010 et 2012, qu'en juin 2009, 2011 et 2013.
Enfin, concernant la vidéo, le mobile et la tablette, les mesures d’audience ayant respectivement été lancées fin 2011, fin 2010 et en 2012, seuls les résultats de l’Euro 2012 sont observables. L’audience vidéo sur ordinateur enregistre en juin 2012 (mois de l’Euro) une audience mensuelle record avec un score supérieur lors de la phase de poule (467 000 vidéonautes en moyenne par jour) que lors de la phase finale (412 000).
Tandis que l’audience de la sous-catégorie sport sur le mobile pointe à 5 967 000 mobinautes en juin 2012, soit 219 000 de plus qu’en mai. Sur la tablette, l’audience des sites de sport connaît une forte progression entre le premier et le deuxième trimestre 2012 (+305 000 pour atteindre près d’1,1 million de visiteurs uniques), avant de se stabiliser au troisième trimestre, puis de repartir à la hausse en 2013 grâce à la forte croissance de l'équipement dans les foyers. L’Equipe et Eurosport sont en tête des marques de sport, aussi bien sur mobile que sur tablette.
Carole Villevet
Source : Médiamétrie - Médiamat ; Eurodata TV Worldwide (AGF / GfK Fernsehforschung ; Auditel / Nielsen TV Audience Measurement ; Kantar Media Spain ; SKO / Stichting KijkOdnerzoek ; BARB / Kantar Media UK) ; Médiamétrie//NetRatings - Panel France et Mesure d’audience vidéo ; Médiamétrie - Audience de l’Internet mobile ; Mesure iPad ; Omnibus MédiaFitauphine - Baromètre de l'Economie Numérique
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