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Bénévolat : se sentir utile avant tout
Mené auprès de 3 associations volontaires et partenaires de l’entreprise, ce baromètre a mesuré la satisfaction des membres ou bénévoles et ouvert des pistes de réflexion pour ces associations.
De manière générale, la dimension collective est la pierre angulaire de l’engagement bénévole. Les bénévoles au sein d’associations ont des profils variés mais se rassemblent tous autour de la volonté de se sentir utiles. Fidèles à leur association et à la cause qu’elle soutient, ils envisagent leur action dans la durée. Heureux dans leur engagement, ils aspirent cependant à plus de reconnaissance, de temps et d’implication collective.
Des profils de bénévoles variés
Les 3 associations étudiées fonctionnent majoritairement grâce à l’aide de bénévoles. Selon les associations, l’âge des bénévoles est différent. Certaines ont un profil plus jeune, comme par exemple celles qui soutiennent des causes autour de l’environnement ou celles dont l’objectif est de pallier le gaspillage et la précarité alimentaire. D’autres présentent des profils plus seniors, notamment celles qui agissent contre la solitude et l’isolement.
En termes d’ancienneté dans l’association, les différences sont également marquées, selon l’historique. Dans les associations les plus anciennes, les mêmes bénévoles sont impliqués depuis plusieurs années. C’est moins le cas pour les plus récemment créées. Toutefois, en moyenne, sur les trois organisations étudiées, plus de la moitié des bénévoles (56%) sont engagés depuis plus de 2 ans. Et même 1/3 des bénévoles depuis plus de 5 ans. On note ainsi une certaine fidélité dans l’engagement. Généralement lorsqu’on s’engage, c’est dans la durée.
Pour ce qui est de la régularité de l’implication dans l’association, là aussi plusieurs modes de fonctionnement se dégagent : cela va de plusieurs fois par semaine à quelques fois par an. Là aussi, l’âge et donc la disponibilité des bénévoles - dans la vie active ou retraités -, peuvent expliquer ces écarts.
Le bouche à oreille principal vecteur de connaissance des associations
Lorsqu’on demande aux bénévoles par quels moyens ils ont connu l’association, les sources sont multiples et diffèrent une nouvelle fois selon les organisations. En moyenne, un peu plus d’1 bénévole sur 4 a connu l’association par le bouche à oreille (26%), un peu moins d’1 sur 5 par internet (18%), viennent ensuite la publicité (13%) et les forums d’association (11%).
Un engagement tourné vers les autres
Les motivations des bénévoles pour s’engager sont communes aux associations. La première, toutes associations confondues, est de se sentir utiles : 70% des bénévoles l’affirment. L’activité spécifique des différentes associations révèle d’autres motivations plus particulières à chacune : l’envie de faire changer les choses ou d’aider les personnes dans le besoin.
A la question sur ce que leur apporte leur engagement associatif, les bénévoles évoquent de façon unanime le fait d’avoir la possibilité d’aider autrui (74%), et à nouveau de se sentir utiles et de s’épanouir (70%). Autres apports de l’engagement : pour 44% d’entre eux, rencontrer de nouvelles personnes, et pour 26% développer de nouvelles compétences.
Le choix de s’engager dans une association en particulier est avant tout motivé par la cause portée.
Un niveau de satisfaction très élevé et de nouvelles aspirations
Plus des 2/3 des bénévoles envisagent de poursuivre leur engagement auprès de l’association (cela va jusqu’à 88%), que ce soit pour accomplir des choses, se sentir utile, ou parce que le rythme du bénévolat leur convient bien.
Un enthousiasme probablement conforté par leur satisfaction : 93% des bénévoles sont satisfaits de l’association dans laquelle ils s’impliquent, dont 62% très satisfaits.
Cela ne les empêche pas d’émettre des idées pour encore améliorer le travail de leur organisation. Pour mobiliser les bénévoles ou en attirer de nouveaux, 40% d’entre eux recommandent d’organiser plus d'événements. 2 sur 3 plébiscitent la communication et plus d’1 sur 2 (53%) suggèrent de développer des partenariats.
Lorsqu’on leur demande ce qui leur manque pour être heureux, les bénévoles aspirent avant tout à plus de temps, plus de reconnaissance, et de l’implication de la part de tous. Des aspirations finalement communes à celles du monde du travail.
Laure Osmanian Molinero
En 2015, une enquête interne menée auprès des collaborateurs de Médiamétrie révélait que 63% souhaitaient que Médiamétrie s’engage à soutenir des actions sociales ou environnementales. Partant de cette volonté, une seconde enquête est menée en juin 2016 pour approfondir cette démarche qui a conduit l’entreprise à développer un projet de mécénat de compétences. Son rôle ? Mettre au service d’une cause les expertises des collaborateurs de Médiamétrie. Un baromètre du bénévolat a donc été conduit auprès de 167 personnes bénévoles membres de 3 associations : Les Petits Frères des Pauvres, Le Chaînon Manquant et Pik Pik Environnement. L’enquête s’est déroulée du 26 octobre au 13 novembre 2017. L’équipe SolidaiMe - une équipe transverse de collaborateurs issus de toutes les directions de l’entreprise - a vu le jour à Médiamétrie. Son rôle ? Mener ce baromètre de A à Z jusqu’à l’accompagnement dans l’analyse des résultats avec les associations.
3 questions à Nanou Marie, Présidente du Conseil de Région Banlieues Ile-de-France des Petits Frères des Pauvres
Les résultats de ce baromètre vous ont-ils donné des pistes de réflexion ?
Le Baromètre mené par Médiamétrie a permis de quantifier certaines notions que nous ressentions par notre connaissance de l’association. Tout d’abord, un niveau de satisfaction très important chez les bénévoles interrogés, (ceux, élus ou non, ayant accepté de prendre des responsabilités) : 92% sont satisfaits, qu’il s’agisse de la formation, de l’information, de l’accueil des nouveaux bénévoles, des relations avec le salarié ou entre bénévoles. 9 sur 10 ont envie de poursuivre leur engagement et 1 sur 4 sont prêts à s’engager davantage. Au-delà de ces constats très positifs et encourageants, le baromètre nous a permis d’identifier des pistes de travail ou des points de vigilance. Les bénévoles en responsabilité ont un profil différent de l’ensemble de nos bénévoles : ils sont plus âgés, plus assidus, plus occupés que les autres, et ils ont exprimé à travers le baromètre le souci des charges administratives qui leur incombent. Nous devons par conséquent être vigilants à ne pas les accroître. Dans un registre identique, les bénévoles élus ont également indiqué leur souhait d’être plus nombreux pour partager les responsabilités qu’ils assument, là aussi il nous faudra veiller à l’usure, à la fatigue de certaines équipes.
Quel est le principal challenge que vous rencontrez auprès des bénévoles en responsabilité ?
Nous en rencontrons deux principaux. Tout d’abord, ces bénévoles ont parfois des difficultés à gérer leur engagement et plus précisément leur prise de fonction ou au contraire leur départ. A quel moment peuvent-ils dire non ? Notre premier challenge sera donc de leur proposer de les accompagner dans la gestion de cet engagement. Deuxièmement, le baromètre a relevé que ces bénévoles attendaient d’être davantage reconnus. A nous d’identifier de qui doit venir cette reconnaissance, de leurs pairs les autres bénévoles, des salariés ou encore des personnes accompagnées ? …. Les rencontres que nous organisons trois fois par an, avec les Représentants des équipes et les salariés de notre Région, y contribuent déjà… à nous de réfléchir à d’autres moyens d’apporter de la reconnaissance à tous ceux qui accompagnent les vieilles personnes des Banlieues Ile-de-France.
Et vous, que vous manque-t-il pour être un bénévole heureux ?
Je suis une bénévole heureuse, je me sens active, utile et j’aime ce que je fais. Une chose toutefois me rendrait encore plus heureuse : un système de classement plus fonctionnel de tous les documents qui m’arrivent !
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